20.1.12

Introduction

Depuis la nuit des temps, les femmes de toutes nations sont soucieuses de limiter les naissances. Pour se faire elles ont recourt à l'avortement.
Nous avons choisi le thème de l'interruption volontaire de grossesse parce qu'il est encore trop tabou dans notre société alors que de nos jours, en parler est une nécessité absolue. Nous décidons de partager notre travail sur internet pour sensibiliser le plus de monde possible sur ce sujet délicat.
Nous tenterons de répondre à la problématique suivante: 
"Quelles réactions suscite l'avortement?"
Pour y parvenir nous étudierons dans un premier temps l'interruption de la grossesse, puis les réactions qu'elle soulève.

19.1.12

L'avortement

L'avortement, selon notre étude de cas se définit par l'acte d'interrompre avant son terme, de manière médicale et assistée, une grossesse afin de détruire le fœtus ou l'embryon*. Cette demande ne peut être effectuée que par la femme concernée et non désireuse. Il existe une multitude de méthodes abortives mais en France ne sont pratiquée que deux d'entre elles. Nous les présenterons plus tard.
L'interruption volontaire de grossesse (ivg) est loin d'être un acte anodin. Elle comporte certains risques médicaux et psychologiques pouvant survenir immédiatement ou au bout d'un certain temps après l'intervention. C'est pourquoi, depuis le 4 juillet 2001, un loi impose un entretient psychosocial* à la femme de souhaitant pas mener sa grossesse à terme. Celui-ci permet à la femme de recueillir des conseil et une assistance dans ses choix. Il est facultatif pour les majeur mais reste obligatoire pour les mineures. Cette consultation se tient généralement dans les jours suivant le premier entretient médical.   
Lors du premier entretient, le médecin recevant la patiente procède à un examen clinique et est tenu à l'obligation de l'informer sur les méthodes  employées  et les risques encourus. Ensuite, un délai de sept jours est obligatoirement respecté avant toute action. Durant ce laps de temps, l'intéressée doit réfléchir et se documenter pour pouvoir prendre la décision d'avorter sans précipitation et en toute connaissance de cause. La seconde consultation consiste, pour la femme, à remettre la onfirmation écrite de sa demande d'ivg au praticien.

18.1.12

Les différentes méthodes

Aujourd'hui et comme chaque jour depuis l'antiquité, des centaines d'enfants meurent suite à une ivg, malgré le nombre important de femmes et de couples utilisant un moyen de contraception. Cependant en France, ne sont possibles que deux techniques abortives lorsque l'embryon ou le fœtus ne ressent pas encore la douleur.
La méthode médicamenteuse ou chirurgicale est choisit par la femme et le médecin en fonction de plusieurs points .
Avant la fin de la septième semaine d'aménorrhée, il est possible de pratiquer la méthode médicamenteuse qui se déroule en trois étapes. Pour commencer, la femme non désireuse doit prendre trois comprimés de Mifégyne pour stopper la grossesse puis deux jours plus tard, ingérer deux comprimés de Cytotec afin de provoquer les contractions et ainsi expulser l'oeuf. L'expulsion a lieu dans les 3 à 4 heures après la prise du dernier comprimé.
L'avortement par Aspiration, appelé aussi méthode de Karmann, se pratique avant la quatorzième semaine d'aménorrhée: Le col de l'utérus est dilaté grâce à de fines tiges dont le diamètre varie de 4 à 12 mm selon l'âge de la grossesse. Elle consiste à vider l'utérus de son contenu à l'aide de sondes creuses branché sur un appareil à aspiration. Les parois utérines sont ensuite nettoyées à l'aide d'une curette* pour évacuer d'éventuels restes.
Les pilules du lendemain et du surlendemain constituent un atout imprenable en matière de contraception d'urgence. Elles contiennent une dose élevée de progestatifs* empêchant l'ovulation et donc la fécondation. La pilule du lendemain doit être prise au maximum soixante-douze heures après le rapport sexuel non protégé, et celle du surlendemain, au plus tard cinq jours après la prise de risques.
A l'Étranger, il est possible d'intervenir après la 14ème semaines de grossesse en ayant recourt à l'injection salée*, à l'hystérotomie* et à la naissance partielle*. Ces méthodes restent cependant risquées.


17.1.12

Le traumatisme

L'avortement est une intervention violente, comprenant de très nombreux risques physiologiques* et psychologiques. Après un avortement désiré, il n'est pas à exclure que la femme concernée ressente des nausées, vomissements et vertiges. Ils est aussi fréquent qu'elle souffre de vaginisme* et de rapports sexuels douloureux et que ses règles deviennent irrégulières. Approximativement 10% des femmes souffriront de complications physiques immédiates suite à une ivg, telles que des hémorragies et des perforations de l'utérus ou de l'intestin. Celles-ci donnent suite à une stérilité quasi certaine: La conception est rendue impossible par différents problèmes survenus lors de l'acte abortif: infection des trompes, col de l'utérus resté ouvert, parois de l'utérus irritées et dans le pire des cas: le cancer. Heureusement, ces maux ne sont pas présents chez toutes les femmes ayant avorté. Mais la majorité des grossesses suivant un avortement sont dites "à risque": parmi les problèmes les plus fréquents l'on trouve les grossesses extra-utérines (l'œuf se développe dans les trompes), de fréquentes fausses couches, une certaine difficulté pour le placenta de s'implanter dans l'utérus, de possibles malformation de l'enfant à venir ou encore un taux de prématurité élevé.
L'ivg vécue provoque des séquelles psychologiques: la femme ayant subit l'avortement peut se trouver dépressive: elle aura de plus en plus de mal à s'engager, l'impression de perdre les personnes qui l'entourent, ressentira des sensations comme si l'intervention recommençait, fera des rêves réguliers sur l'enfant perdu, sera hostile et irritée, mais le plus dur restera le sentiment de culpabilité que certaines patientes peuvent ressentir. Malheureusement, la liste de ces séquelles est encore longue et ce serai un travail fastidieux que d'en faire la liste exhaustive.
Image: Malgré les séquelles que peuvent laisser un avortement, certaines femmes en sortent indemnes et soulagées.

16.1.12

Evolution des lois

En 1942, bien avant la promulgation de la loi Veil, le pouvoir considérait l'avortement comme un crime passible de la peine de mort. Cependant, on estime le nombre d'ivg commis durant cette période entre 55 000 et 90 000 par an. Seul l'avortement thérapeutique soit l'interruption de grossesse en raison d'anomalies graves ou de danger pour la matrice, a été légalisé en 1955. La loi Neuwirth dépénalise enfin la prise de contraception par les femmes, le 28 décembre 1967. Les femmes voulant avoir le droit à disposer de leurs corps comme elles l'entendent manifestent massivement. A l'image du 20 novembre 1971 où se sont réunies plus de 4000 femmes à Paris. Sous la pression des luttes féministes, l'Assemblée nationale vote le projet de Simone Veil le 28 juin 1974. Pour y parvenir 343 femmes affirment avoir enfreint l'article 317 du Code Pénal, soit à avoir avorter. Elles constituent Le Manifeste des 343 salopes. Ce précepte est alors définitivement adopté le 30 novembre 1975. La loi Veil a été une révolution pour toutes les femmes mais l'intervention étant payante, trés peu d'entre elles se rendent dans les centres pratiquants l'ivg. Yvette Roudy, ministres des droits de la femme permet le remboursement de l'avortement par la sécurité sociale en décembre 1982. Celle-ci déclare clairement: " Ce remboursement est une mesure de justice social mais aussi un moyen de moraliser l'ivg en réduisant les trafics clandestins ". L'Etat met à disposition l'argent nécessaire, évalué à 200 millions de francs maximum par an.
Sur les 220 000 interruptions de grossesses chaque année, 75 000 environ sont dût à la non-utilisations de méthodes contraceptive. C'est pourquoi le 1er juin 1999, la contraception d'urgence appelé aussi " pilule du lendemain " est commercialisée et réservée aux majeures. En Mars 2001, elle est autorisée aux mineurs auxquelles elle sera délivré gratuitement en Janvier 2002. Le délai maximum légal de l'avortement passe de dix à douze semaines, le 4 juillet 2001, grâce à Martine Aubry, femme politique française.
C'est en juillet 2004 que la méthode d'ivg médicamenteuse est autorisé, chez les gynécologues et certains médecins, pour les grossesses inférieures à cinq semaines.


15.1.12

L'avis des religions

Toutes les religions considèrent la conception comme un acte divin qu'il ne faut en aucun cas entraver: seul dieu est capable de décider qui mérite, ou non de vivre. Dès le moment de sa création, l'embryon* est perçu par tous le mouvements religieux comme bien distinct de sa matrice. Cet enfant porte donc en lui la vie et celle-ci doit être préservée. L'avortement est alors jugé tel un infanticide, un crime contre l'humanité, privant le monde de futurs génies, politiciens, scientifiques... En effet, chaque année, en France, sont pratiquées un nombre incroyable d'ivg, avoisinant les 200 000 depuis 30 ans! - Record en 2007 avec 227 050 avortements -
Le judaïsme dénonce l'ivg comme "absurde". Pourtant, cette religion et quelques autres définissent cet acte licite sous certaines conditions: Les juifs acceptent donc d'avoir recourt à cet extrémisme lorsqu'aucune autre issue n'a été trouvée. Cependant, l'intervention doit être pratiquée avant le 40ème jour de la grossesse. Dans le catholicisme, l'islam et le judaïsme, la vie de la mère, jusqu'à la naissance, est prioritaire sur celle de l'enfant: En cas de risque majeur pour l'enveloppe maternelle, l'on préconise l'avortement. Les musulmans tolèrent d'y avoir recourt jusqu'à 14 semaines d'aménorrhée*, car d'après eux: "Dieu a insufflé la vie au 100ème jour."
L'orthodoxie et le bouddhisme ignorent tout cela et interdisent formellement l'ivg aux croyants.
Seuls les protestants sont assez ouverts d'esprit pour accepter cette éventualité. Toutefois, ils évitent au possible cet échappatoire et cherchent d'autres alternatives. Malgré tout, chacun des fidèles sont libres de leurs choix et de leurs actes.

Images: Le collectif "En marche pour la vie" qui regroupe une quinzaine d'associations françaises, religieuses pour la plupart, défendant le droit à la vie organisent souvent des marches en faveurs de la vie, et donc contre l'avortement.

14.1.12

Le regard des gens

Avec les combats de femmes et l'évolution des lois vers la légalisation de l'avortement, les mentalités le concernant ont aussi changé. De nombreuses manifestations venant du Mouvement pour la Libération de l'Avortement et de la Contraception ont permis aux femmes d'avant la loi Veil de se révolter et de faire entendre leurs voix. C'est ainsi qu'on défilé dans les rues des milliers de partisans de l'interruption volontaire de grossesse. Mais malgré la promulgation, en 1975 de la loi dépénalisant l'avortement, peu de femmes osent se rendre dans des centres pratiquants l'ivg: ceux-ci sont encore rare puisque sous le serment d'Hippocrate, les praticiens se plient à l'interdiction de ne remettre à aucune femme "un pessaire abortif". De plus, l'intervention est entièrement aux frais de la patiente, ce qui freine d'autant plus les femmes désireuse de ne pas mener leur grossesse à terme. Il a donc fallu attendre quelques années pour que les cliniques et hôpitaux acceptent de pratiquer l'avortement.
C'est donc petit à petit que le regard des gens relatif à l'interruption volontaire de grossesse s'est modifié. Il s'est alors créé deux clans: d'un côté les pro-choix, qui défendent le droit des femmes à disposer de leurs corps comme bon leurs semble; et de l'autre les pro-vie, qui, malgré la légalisation de l'avortement campent sur leurs positions en refusant totalement la perspective d'empêcher l'enfantement.
Dans le cadre de notre Tpe, nous avons eu à interroger quelques personnes pour essayer d'avoir un ou plusieurs avis collectif(s). À la suite micro-trottoir, nous constations que les avis touchant à l'ivg sont différents. Nous avons recueilli l'opinion d'une pro-vie: "Je suis contre l'avortement puisqu'il s'agit de tuer un être humain sans défense et qui n'a en aucun cas demandé à être là. Pour moi être enceinte est un don! Aussi difficile que cela puisse être, c'est un merveilleux cadeau qui mérite d'être pris en considération. Trop de femme utilise l'avortement comme un moyen de contraception. De quel droit est-ce qu'on décide de la vie ou la mort de quelqu'un , c'est tout simplement ignoble!
Par opposition nous avons observé l'avis contraire venant de plusieurs pro-choix: "D'après moi, la femme est seule maître de son corps. Donc si elle ne désire pas garder l'enfant, elle a le droit de s'en séparer." Nous retrouvons le même argument un peu plus loin: "Je suis pour l'avortement, puisqu'en tant qu'être humain, on a le droit de juger ce qui est bon ou non pour nous." Ainsi, voilà ce qu'ont répondus les partisans du choix lorsque nous leurs avons demandés pourquoi défendent-ils l'ivg:
  • Pour le droit des femmes à êtres libres
  • Pour les viols ou incestes engendrant une grossesse
  • Dans le cas de faiblesse morale ou physique de la mère
  • Dans l'éventualité de conditions de vie trop peu correctes pour élever un enfant (chômage, insalubrité du foyer...)
  • Si l'âge de la femme est inadapté à la grossesse (trop jeune ou trop vieille)
Ceci prouve bien que les gens de nos jours pensent par eux mêmes et ne sont plus sous l'emprise de la religion.
Malgré l'assez bonne connaissance de la population au sujet de l'avortement, celle-ci pense que ce droit est acquis, alors que chaque jour, avec la fermeture des centre d'ivg et l'évolution de la politique, des lois et des faits divers, il se trouve de plus en plus en danger.
 Image: "L'avortement est un choix personnel. Pas un débat national."

12.1.12

Conclusion

En conclusion, les mentalités changent vers le milieu du vingtième siècle. L'on accède alors progressivement à la fin d'un tabou, d'un interdit. Cependant, les avis concernant l'avortement restent partagés: Les points de vue divergent selon la religion pratiquée ainsi que la culture du pays. Aussi, l'influence des générations demeure de taille: sous l'emprise d'un parent l'on peut, dans un sens comme dans l'autre être très dirigé dans sa décision. L'Interruption volontaire de grossesse reste un acte comportant des risques importants et des conséquences dangereuses.  Aujourd'hui, malgré la prise de conscience de la population sur le fait que chaque femme est libre de son corps et de ses choix, le combat en faveur de l'avortement est toujours actif car il n'est sans cesse remis en cause par la politique.

Lexique

Embryon: Appellation de l'être durant le 1er stade de son développement (8 semaines de grossesse → 56 jours)


Psychosocial: Qualifie les rapports entre les facteurs émotionnels et la vie en société

Aménorrhée: Absence de menstruation (règles)

Physiologique: Qui concerne le fonctionnement d'un organisme vivant et/ou l'état physique du corps

Vaginisme: Contraction prolongée involontaire des muscles entourant les vagin

Curette: Instrument chirurgical en forme de cuillère destiné à nettoyer les cavités du corps


Injection salée: Méthode d'interruption de grossesse utilisée après 16 semaines. Le liquide amniotique est remplacé par une solution saline très concentrée entraînant la mort du fœtus par brulure de la peau et des poumons. 

Hystérotomie: Extraction de fœtus du ventre de sa mère par cérarienne.

Naissance partielle: extraction du corps du fœtus de la matrice, puis aspiration du cerveau

11.1.12

Bibliographie

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