En
1942, bien avant la promulgation de
la loi Veil, le pouvoir considérait l'avortement comme un crime
passible de la peine de mort. Cependant, on estime le nombre d'ivg commis durant cette période entre
55 000 et 90 000 par an. Seul l'avortement thérapeutique soit l'interruption de grossesse en
raison d'anomalies graves ou de danger pour la matrice, a été légalisé en
1955. La loi Neuwirth
dépénalise enfin la prise de contraception par les femmes, le 28 décembre
1967. Les femmes voulant avoir le droit à disposer de leurs corps comme elles l'entendent manifestent massivement. A l'image du 20 novembre
1971 où se sont réunies plus de 4000 femmes à Paris. Sous la pression des luttes féministes, l'Assemblée nationale vote le projet de Simone Veil le 28 juin
1974. Pour y parvenir 343 femmes affirment avoir enfreint l'article 317 du Code Pénal, soit à avoir avorter. Elles constituent
Le Manifeste des 343 salopes. Ce précepte est alors
définitivement adopté le 30 novembre
1975. La loi Veil a été une révolution pour toutes les femmes mais l'intervention étant
payante, trés peu d'entre elles se rendent dans les centres pratiquants l'ivg. Yvette Roudy, ministres des droits de la femme permet le remboursement de l'avortement par la sécurité sociale en décembre
1982. Celle-ci déclare clairement: " Ce remboursement est une mesure de justice social mais aussi un moyen de moraliser l'ivg en réduisant les trafics clandestins ". L'Etat met à disposition l'
argent nécessaire, évalué à
200 millions de francs maximum par an.
Sur les
220 000 interruptions de grossesses chaque année,
75 000 environ sont dût à la non-utilisations de méthodes contraceptive. C'est pourquoi le 1er juin
1999, la contraception d'urgence appelé aussi " pilule du lendemain " est commercialisée et réservée aux majeures. En Mars
2001, elle est autorisée aux mineurs auxquelles elle sera délivré gratuitement en Janvier
2002. Le délai maximum légal de l'avortement passe de dix à douze semaines, le 4 juillet
2001, grâce à Martine Aubry, femme politique française.
C'est en juillet
2004 que la méthode d'ivg médicamenteuse est autorisé, chez les gynécologues et certains médecins, pour les grossesses inférieures à cinq semaines.