14.1.12

Le regard des gens

Avec les combats de femmes et l'évolution des lois vers la légalisation de l'avortement, les mentalités le concernant ont aussi changé. De nombreuses manifestations venant du Mouvement pour la Libération de l'Avortement et de la Contraception ont permis aux femmes d'avant la loi Veil de se révolter et de faire entendre leurs voix. C'est ainsi qu'on défilé dans les rues des milliers de partisans de l'interruption volontaire de grossesse. Mais malgré la promulgation, en 1975 de la loi dépénalisant l'avortement, peu de femmes osent se rendre dans des centres pratiquants l'ivg: ceux-ci sont encore rare puisque sous le serment d'Hippocrate, les praticiens se plient à l'interdiction de ne remettre à aucune femme "un pessaire abortif". De plus, l'intervention est entièrement aux frais de la patiente, ce qui freine d'autant plus les femmes désireuse de ne pas mener leur grossesse à terme. Il a donc fallu attendre quelques années pour que les cliniques et hôpitaux acceptent de pratiquer l'avortement.
C'est donc petit à petit que le regard des gens relatif à l'interruption volontaire de grossesse s'est modifié. Il s'est alors créé deux clans: d'un côté les pro-choix, qui défendent le droit des femmes à disposer de leurs corps comme bon leurs semble; et de l'autre les pro-vie, qui, malgré la légalisation de l'avortement campent sur leurs positions en refusant totalement la perspective d'empêcher l'enfantement.
Dans le cadre de notre Tpe, nous avons eu à interroger quelques personnes pour essayer d'avoir un ou plusieurs avis collectif(s). À la suite micro-trottoir, nous constations que les avis touchant à l'ivg sont différents. Nous avons recueilli l'opinion d'une pro-vie: "Je suis contre l'avortement puisqu'il s'agit de tuer un être humain sans défense et qui n'a en aucun cas demandé à être là. Pour moi être enceinte est un don! Aussi difficile que cela puisse être, c'est un merveilleux cadeau qui mérite d'être pris en considération. Trop de femme utilise l'avortement comme un moyen de contraception. De quel droit est-ce qu'on décide de la vie ou la mort de quelqu'un , c'est tout simplement ignoble!
Par opposition nous avons observé l'avis contraire venant de plusieurs pro-choix: "D'après moi, la femme est seule maître de son corps. Donc si elle ne désire pas garder l'enfant, elle a le droit de s'en séparer." Nous retrouvons le même argument un peu plus loin: "Je suis pour l'avortement, puisqu'en tant qu'être humain, on a le droit de juger ce qui est bon ou non pour nous." Ainsi, voilà ce qu'ont répondus les partisans du choix lorsque nous leurs avons demandés pourquoi défendent-ils l'ivg:
  • Pour le droit des femmes à êtres libres
  • Pour les viols ou incestes engendrant une grossesse
  • Dans le cas de faiblesse morale ou physique de la mère
  • Dans l'éventualité de conditions de vie trop peu correctes pour élever un enfant (chômage, insalubrité du foyer...)
  • Si l'âge de la femme est inadapté à la grossesse (trop jeune ou trop vieille)
Ceci prouve bien que les gens de nos jours pensent par eux mêmes et ne sont plus sous l'emprise de la religion.
Malgré l'assez bonne connaissance de la population au sujet de l'avortement, celle-ci pense que ce droit est acquis, alors que chaque jour, avec la fermeture des centre d'ivg et l'évolution de la politique, des lois et des faits divers, il se trouve de plus en plus en danger.
 Image: "L'avortement est un choix personnel. Pas un débat national."

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